Page 107 - Nouvelles égyptiennes - Nouvelles antiques
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LA
MALÉDICTION
D’OUSERHAT
ou
L’Égypte, joyau éternel
Sur le quai, il n’y a pas grand monde. Quelques
voyageurs, tranquilles, sont assis sur les bancs de
bois, leurs sacs posés sur les genoux : une mère et
sa f ille qui chuchotent ; une vieille dame, yeux
dans le vague, serrant une boîte de chocolats ; des
paysans qui lisent le quotidien du jour, costume
trop large, cigarette brune au coin des lèvres.
Les oiseaux murmurent dans les arbres et les
feuilles frémissent sous le vent ; un vent chaud
qui racle la terre mais secoue mon corps de
frissons.
Machinalement, mes doigts agrippent la sta-
tuette dans la poche de ma veste.
Un bourdonnement : le train approche.
Le wagon entre en gare, poussif. Il s’immo-
bilise avec peine. Les voyageurs, déjà debout,
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