Page 110 - Nouvelles égyptiennes - Nouvelles antiques
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colosses
              de Memnon
           (xıv siècle av. J.-C.)
              e
                                – Cette mort, je l’ai méritée. J’ai accompli l’irrépa-
                              rable. Je croyais pouvoir y échapper mais tôt ou tard,
                              la justice prime.
                                Le sang affluait dans mes veines. Je devais paraître
                              effrayé car il posa sa main fripée sur mon épaule dure
                              comme la pierre.
                                – Ne t’inquiète pas. Tu vas comprendre.
                                Ces paroles agirent comme un baume.
                                – Ma vie, tu la connais peu. Je ne t’ai raconté
                              que des bribes lorsque la nostalgie venant, je vou-
                              lais épancher mon cœur. Et toi, qui m’écoutais sans
                              m’interrompre, tu n’osais rien me demander. Ta dis-
                              crétion me touche encore.
                                Il se tut – j’avais du mal à le f ixer –, prit une
                              longue inspiration, continua :





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