Page 48 - Nouvelles égyptiennes - Nouvelles antiques
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Il faisait sombre dans la pièce. L’effervescence
                              qui régnait dehors, dans les ruelles, ne parvenait
                              aux oreilles qu’en sourdine.
                                Bek demeurait impassible.
                                – Et qu’en est-il donc des richesses ?
                                Ménât continua, monocorde :
                                – Pour célébrer la gloire d’Amon, le prince
                              Sapaïr, le bien-aimé, léguera pour le temple du
                              dieu cent tables d’offrandes en argent, offrira dix
                                      barques sacrées, rajoutera une épaisse
                                            couche d’or sur les portes en bois
                                               des sanctuaires, sur les statues,
                                                 sur le sommet des obélisques,
                                                   remplacera la brique par la
                                                   pierre, l’acacia par le sapin,
                                                    ornera, meublera, construi-
                                                    ra.  En  outre,  af in  de  per-
                                                    mettre à Amon de gérer
                                                    encore mieux les terres qu’il
                                                    possède au nord comme
                                                    au sud, en Syrie comme en
                                                    Nubie, Sapaïr donnera cinq
                                                    bateaux pour le transport
                                                    des pierres massives, huit
                                                    pour celui des bestiaux et
                                                    dix pour celui des céréales.
                                                    Il s’engage par ailleurs
                       défunt devant                à fournir, provenant du
                    une table d’offrande            domaine royal, cinquante





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