Page 51 - Nouvelles égyptiennes - Nouvelles antiques
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Elle se leva et disparut.


                     Ménât traversa à la hâte une enf ilade de pièces ;
                   la lumière croissait peu à peu ; un parfum de résine
                   brûlée – d’encens et de térébinthe – emplissait sa
                   narine en même temps que s’intensif iaient les
                   bruits et clameurs de la rue.
                     Quand elle se retrouva dehors, son pas devint
                   lent, assuré ; nul risque qu’on puisse la reconnaître :   Seth,
                   une étoffe blanche, serrée, écrue avait remplacé la   dieu du désordre
                   longue robe transparente qui seyait à son rang.
                     Elle  longea  une série  d’échoppes où des
                   hommes travaillaient le cuir : certains trempaient
                   les peaux dans des récipients d’huile, d’autres les
                   martelaient pour les rendre plus souples ; autour
                   d’eux, des corbeilles de jonc contenaient un amas
                   de sandales.
                     Dans un entrepôt attenant, des coupes, vases,
                   amphores, cratères étaient disposés soigneuse-
                   ment sur des tables ; un personnage des plus
                   sérieux observait chacun des détails : f iguration
                   d’une bête sauvage, d’un ornement géométrique,
                   juste tracé d’un hiéroglyphe ; l’objet convenait-
                   il au dieu ou au maître auquel il était destiné ?
                   L’homme faisait part de ses remarques à un scribe
                   qui consignait tout…
                     Ménât poursuivit sa route sans regarder de part
                   et d’autre.
                     Non loin du pylône du temple flanqué de ses





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