Page 58 - Nouvelles égyptiennes - Nouvelles antiques
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naos
Pharaon n’avait pas bougé.
Dans la maison de vie du temple d’Abydos,
Antef ouvrit le papyrus qu’il venait de poser sur
la table. Des rides recouvraient maintenant son
front et le coin de ses yeux brillants ; il était deve-
nu très vieux mais gardait la jeunesse de l’âme.
Il plissa les paupières, retint son souffle et lut
les mémoires de son père :
Moi, roi des deux terres d’Égypte, siégeant sur le
trône d’Horus, je vais bientôt joindre mes pères dans
la grande Ennéade du ciel.
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