Page 60 - Nouvelles égyptiennes - Nouvelles antiques
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père Amon. J’ai vaincu les Sardanes immenses et
Italie robustes, aux navires à tête d’oiseau. J’ai défait les
actuelle
Libyens, les Syriens, les Nubiens.
Des hommes sont venus de Mésopotamie pour me
vouer allégeance.
C’est également mon père Amon, faiseur de toutes
les créatures, qui engendra en moi le rêve m’apprenant
le complot ourdi par ma deuxième épouse Ménât, la
scélérate, et par le deuxième prophète Bek, le traître
Sardaigne qui est dans le temple. Ce rêve f igurait un chacal qui
actuelle
tentait de mordre mon flanc tandis que brûlait de la
provenance gomme dans une petite coupe attenante. Ce chacal,
supposée des bien sûr, était Seth ; je compris tout de suite le pré-
Sardanes
sage. Lorsque vint le moment d’honorer le dieu dans
sa ville, j’étais préparé à faire front, plaques de métal
ceignant mon torse. L’homme qui allait m’assassiner
se cachait derrière le naos. Il porta sa dague vers mon
cœur mais la lame se prit dans l’armure. Je le maîtri-
sai sur-le-champ et lui f is avouer ses complices. Un
procès se tint aussitôt : les coupables furent condam-
nés. Ils ne reçurent aucune clémence.
Amon avait décidé ce jour-là que j’aurais une vieil-
lesse heureuse.
Bientôt mon f ils, le prince Antef, régnera sur tout
le royaume.
Alors je vivrai en lui.
Antef laissa le papyrus et quitta la maison de
vie.
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