Page 13 - Géha et compagnie - Récits
P. 13
II
Un soir, Géha dit à son épouse :
– Fatma, notre âne commence à se faire vieux.
Bientôt, il n’aura plus la force d’accomplir ses tâches
quotidiennes. Je voudrais l’emmener au souk, le
vendre et en acheter un plus jeune.
Fatma, qui était une personne pleine de bon sens,
fronça les sourcils.
– Géha, je ne crois pas que ce soit une bonne idée.
Cette bête est toujours robuste. Elle pourra nous servir
de longues années encore. Et puis tu oublies qu’un âne
jeune coûte très cher.
11