Page 68 - Nouvelles égyptiennes - Nouvelles antiques
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esclaves étrangers


                                J’aimais, quand j’étais de retour du front, parader
                              en ville sur mon char tiré par des chevaux de race,
                              accompagné de serviteurs qui me respectaient comme
                              un maître.
                                J’aimais, une fois l’ennemi vaincu, la longue pro-
                              cession des captifs cheminant les bras entravés, cer-
                              tains implorant bien en vain qu’on leur accorde la
                              vie sauve, d’autres marqués au fer rougi pour grossir
                              le rang des esclaves et d’autres, encore, rejoignant les
                              rangs de l’armée qui venait de les écraser.
                                J’aimais me battre dans l’arène pour l’agrément
                              de Pharaon entouré de ses hauts dignitaires. Bâton
                              serré dans la main droite, j’étrillais les Noirs au
                              gros ventre affublés de pagnes en cuir, j’écrasais à
                              mains nues les Libyens  au corps massif et  lourd,
                              et  sous l’œil  de  Sa  Majesté, je  sentais  mes  forces
                              décupler.





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