Page 78 - Nouvelles égyptiennes - Nouvelles antiques
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– Alors… alors… que faire ? balbutia le menuisier.
Le scribe parla avec lenteur.
– Disparais de la ville au plus vite. Tu t’enfui-
ras par le désert. Les Medjaÿ ne viendront pas ici
cette nuit. J’ai réussi à les convaincre qu’un petit
artisan comme toi ne peut être qu’un troisième
couteau.
– Merci, Tjay ! Merci… Comment puis-je te
herminette remercier ?
– L’or que tu as volé, donne-le moi.
Je te trouvai dans une maison où les scribes
conservent leurs archives.
Il faisait une chaleur torride dans la pièce sombre
que j’époussetais. J’avais tous les membres en feu
et m’accordais une courte pause, assis au bord d’un
tabouret, laissant mon regard divaguer sur les vieux
papyrus jaunis.
Mes yeux croisaient des signes que je parvenais
parfois à comprendre. Jadis, quand j’avais encore
ma f ierté, un de mes bons compagnons d’armes,
fonctionnaire devenu soldat, m’en avait enseigné
quelques-uns.
rouleau de papyrus
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